DOUGLASTOWN
Un rameau de la verte Érin en Gaspésie


L'abbé Michel LeMoignan, curé de Douglastown et Président de notre Société historique, s'est penché sur l'implantation des Loyalistes en Gaspésie, plus précisément dans la région immédiate de Gaspé. Ce texte fut présenté à Rimouski, le 7 octobre dernier ( ?), lors du congrès de la Société Canadienne d'Histoire de l'Église Catholique.


INTRODUCTION

L'occupation humaine de la Gaspésie présente des aspects variés et très intéressants. Les Européens abordent la région après la découverte du Canada par Jacques Cartier en 1534. Occupation lente au début, puisque les seuls visiteurs de l'époque ne sont que des pécheurs qui ne songent pas à fonder des établissements stables.

Sous le régime français, il faut remonter aux années 1630-1640 pour y déceler les premiers gestes de propriétaires sur la péninsule gaspésienne. C'est en 1632, en effet, que Nicholas Denys se voit confier tout le littoral du Saint-Laurent, du détroit de Canso au Cap-des-Rosiers.

Ensuite, de 1636 à 1738, 17 seigneuries seulement ont été concédées sur le littoral de la péninsule, et, de ce nombre, plusieurs n'ont jamais été occupées. Le manque de capitaux, les guerres presque continuelles restreignaient les initiatives. Malgré ces sérieux inconvénients, la richesse en poisson des eaux littorales a favorisé la création de quelques postes de pêche: Matane, Mont-Louis, La Madeleine, Grande-Vallée, Percé, Grande-Rivière et Grand Pabos.

À ces quelques postes prometteurs s'ajoutent, en 1755, quelques centaines d'Acadiens qui font leur apparition sur les rives de la baie des Chaleurs, surtout du côté de Carleton et de Bonaventure. En 1765, il y a en Gaspésie environ 700 Français et 800 Micmacs. Dans les postes de Carleton et de Bonaventure, la population s'élève à environ 200 âmes; sur la côte nord de la péninsule, il n'y a pratiquement plus personne.


LES LOYALISTES
La conquête britannique va renverser la situation et les nouveaux maîtres de la colonie s'efforceront de créer des postes permanents sur le littoral de la péninsule. L'immigration anglaise sera encouragée et l'on verra une partie des soldats licenciés de l'armée de Wolfe se diriger vers la Gaspésie. Dès l'année 1765, les Anglais échafaudent des plans pour l'érection d'une forteresse dans la baie de Gaspé. C'est l'arpenteur général John Collins qui est chargé de cette mission. Les Français, en 1745, avaient réalisé eux aussi les avantages d'un établissement permanent à Gaspé.

Le gouvernement anglais se proposait d'établir une petite principauté britannique dans ce coin reculé de province. Un groupe d'Anglais perdus sur le sol de Québec avaient demandé à la mère-patrie de leur trouver un coin paisible où ils pourraient vivre à l'aise, sans trop d'embarras ni d'ennuis de voisinage. Quelques-uns choisirent les riches prairies de l'Ontario et des Cantons de l'Est, à proximité de la frontière; d'autres s'en allèrent demander l'hospitalité aux rives salubres et enchanteresses de la baie des Chaleurs et de la péninsule gaspésienne.

Pour favoriser et aider le nouveau groupe de colons, on créa le poste de Lieutenant-Gouverneur de la Gaspésie. Nous sommes à l'époque du gouverneur Haldimand, au lendemain de l'invasion du Canada par les troupes américaines. Le gouvernement ne pouvait refuser aux nouveaux sujets la récompense de leur loyauté. Le lieutenant-gouverneur portait, en outre, le titre officiel d'Inspecteur ou de Surintendant du commerce et des pêcheries, et sa juridiction s'étendait aux deux rives de la baie des Chaleurs.

Le premier titulaire au poste de lieutenant-gouverneur fut le major Nicholas Cox, soldat de l'armée de Wolfe. La tâche de cet homme sera relativement facile. Il se transportera d'un endroit à l'autre suivant les besoins des Loyaux ou mieux selon les caprices d'une santé chancelante. Douglastown semble cependant avoir eu ses préférences. Il s'y bâtit une résidence où il passait une grande partie de l'année.


L'ÉCOSSAIS DOUGLAS
Pourquoi Douglastown? La réponse est simple. En 1775, un arpenteur écossais du nom de Douglas fut envoyé pour fixer les plans d'un village modèle, une sorte de township anglais. Il commença ses travaux d'urbanisme à l'entrée de la baie de Gaspé et plaça le site de son établissement à l'embouchure de la rivière St-jean. Sur un plateau dominant une petite baie, Douglas divisa les terres en 36 lots de quatre acres carrés, avec rues assez larges, et réserva une place pour l'église et l'école, au centre. Le village actuel de Douglastown, malgré certaines modifica,tions, donne une idée assez exacte du plan initial, à preuve ces lignes rédigées par un visiteur, il y a une centaine d'années:
"Le plateau de Douglastown, taillé comme un éventail, appuyé contre la forêt du côté sud et faisant face à l'eau qui, de tous les autres côtés, vient lécher ses assises rougeâtres, a gardé ses rues de ville; elles se coupent à angles droits et, sur ce vaste damier, les maisons sont disposées sans symétrie aucune."

L'arpenteur écossais, en dépit de l'aide fournie, se ruina financièrement dans cette spéculation et la plupart des premières familles qui se fixèrent dans le township émigrèrent ailleurs. Elles traversèrent la petite baie et s'installèrent surtout du côté de Sandy Beach et un petit groupe, sous l'impulsion du gouverneur Haldimand, fonda la localité protestante de Haldimand, juste en face de Douglastown.

En 1775, une trentaine de ;familles originaires des îles anglo-normandes (Jersey et Guernesey) se 'fixèrent en Gaspésie. En 1780, les United Empire Loyalists, en provenance de Boston et de la Nouvelle-Angleterre, font leur apparition dans notre coin de terre. Le -Capitaine Sherwood, ami du gouverneur de l'époque, est chargé de faciliter leur installation. Dès 1784.deux cents familles loyalistes sont établies, réparties en quatre groupements: New Richmond, New Carlisle, Gaspé et Douglastown. A partir de cette époque et, pour une durée de vingt-cinq ans environ, les éléments anglo-saxons vont constituer la majorité en 'Gaspésie. Aujourd'hui, ils ne représente plus que 15 pour cent de la population totale.

En 1783, Douglastown ne compte que huit familles, et les premiers résidents ne semblent pas connaître de véritable stabilité. Nous avons une preuve de ceci si nous scrutons les registres de 1 année 1800. Cette fois, nous trouvons encore les noms de huit familles, et de nouvelles figures apparaissent. -L'élément protestant reste hésitant et nous voyons surgir des foyers catholiques. De façon générale, les Loyalistes ne se mêleront pas aux groupes français de la région. La langue et la religion vont édifier des barrières et, dans les groupements à majorité anglaise, nous verrons les habitants d'origine française s'angliciser assez rapidement. La population de Gaspé et des environs est demeurée assez fidèle, depuis ses origines, à la langue anglaise, même si les Canadiens français pénètrent plus facilement dans ces milieux. surtout depuis une vingtaine d'années.


PREMIÈRES FAMILLES

Les huit familles qui constituaient le noyau de Douglastown, en 1800, viennent de sources différentes. Il est intéressant de noter, par exemple, la présence de:

- William Kennedy, natif d'Irlande, époux de Catherine Butler;
- Thomas Briand de Québec, origine française, époux de Cécilia Yvon;
- Nicholas Samson, descendant de sauvage et inscrit comme natif de Gaspé, époux de josephte Cody;
- James LeRhe, natif de l'île Jersey, époux de Catherine Samson;
- Maurice Hurley, irlandais époux d'Elizabeth Ellement, origine anglaise,
- Thomas Walsh, capitaine, natif d'Irlande, époux de Mary Kennedy;
- Isaac Kennedy, frère de William et qui a épousé Margaret Rooney, vient de l'État de Connecticut, donc américain;
- Thomas Kennedy, époux de Margaret Connors.

Nous trouvons ces détails dans un index compilé par Mgr F.-X. Bossé, curé de e les Douglastown en 1881. De ces familles pionnières subsistent encor noms connus des Kennedy, Briand, Walsh, Ellement, Rooney et Morris.

Dans ce petit noyau catholique en voie de formation, les missionnaires seront les hôtes de William Kennedy. En plus de loger dans sa maison, ils célèbrent sur place les saints mystères de la religion. En 1790, l'abbé Mathurin Bourg, missionnaire résidant à Carleton, visitera la mission. Cette situation durera jusqu'en 1800, année où on décida de construire une chapelle sur le banc de sable, face au village actuel, à l'endroit même où habitent aujourd'hui une douzaine de familles de langue française. Le peuple contribua en matériaux de construction et l'on éleva une petite chapelle de 20 pieds par 16, proportionnée en hauteur et dédiée aux Douze Apôtres. Le premier mariage béni par un prêtre à Douglastown fut celui de Thomas Walsh et de Mary Kennedy; le missionnaire étant l'abbé Louis-joseph Desjardins.

Mgr Plessis, Évêque de Québec, fut le premier prélat à fouler le sol de Douglastown en 181 1. Écoutons le pasteur nous raconter lui-même ses impressions de cette petite colonie.
" Il y a une ville désignée sous le nom de Douglastown, dans le fond de la baie de Gaspé, d'abord occupée par des familles loyalistes américaines qui s'en sont retirées graduellement, et n'ont pas été remplacées... Vous nous rendîmes dans cette vitale qui consiste en une quinzaine de maisons répandues sur une grande surface, et séparées les unes des autres par des prairies et des clôtures. Les habitants s'assemblèrent avec beaucoup d'empressement pour recevoir le premier évêque qui eût jamais mis le pied dans cet établissement. Ils se rendirent à l'église vers le soir, on les exhorta dans les deux langues, on entendit leurs confessions dans cette soirée, et dans la matinée du lendemain, 8 enfants et 11 adultes reçurent la confirmation, environ 10 communièrent et, la visite terminée, le jeudi après-midi, 9 août, on songea à revenir à Anse St-Georges (Grande Grève) le jour même. Les catholiques irlandais de Douglastown, entre lesquels éminent deux frères Thomas et Isaac Kennedy, recommandables par leur piété et leur hospitalité, expriment à l'évêque un grand désir de le recevoir parmi eux."

La chapelle bénite par Mgr Plessis lors de cette visite n'avait pas de cloche. Un hasard ou plutôt un naufrage, comme la chose se produisait souvent à J'époque, apporta une solution. Une frégate, le "Pénélope", se brisa sur, la grève de Petite-Vallée en 1815, et l'abbé Demers, missionnaire sur la côte, en profita pour recueillir la cloche sur le rivage et l'installa sur la chapelle.

Quand l'évêque de Québec visita Douglastown pour la seconde fois en 1819, on comptait alors 26 familles. C'est à cette occasion que Mgr Plessis reçut J'abjuration de Daniel 'Scott, protestant écossais, qui avait épousé Elizabeth LeRhea. Scott se trouvait sur la "Pénélope" et la présence de ce poste anglais avait probablement attiré son attention de ce côté. L'évêque, jugeant la chapelle trop petite pour subvenir aux besoins d'une population en accroissement, décida qu'une autre chapelle un peu plus grande devrait être construite sans tarder. En 1822, l'abbé Aubry, missionnaire stationné à Percé, et responsable de la mission de Douglastown, écrivit à la population, insistant sur l'urgence de mettre les avis de l'évêque en pratique. Une petite église de 40 pieds par 30 remplaça la chapelle, et le site fut déplacé. On délaissa la grève et le lieu du nouveau temple se trouvait aux environs de l'église actuelle.

Détail assez pittoresque: les bancs furent vendus à vie à leurs propriétaires et cette vente rapporta la somme de $210.00. Plus tard, en 1836, Mgr Turgeon en visite pastorale trouva cette situation anormale, surtout en présence des coffres vides de la fabrique. Il fut décidé que:
"...les propriétaires de ces bancs sont convenus de payer à l'avenir une rente de a 716 chacun." Et il fut aussi ordonné "que la mort de chacun des propriétaires des bancs et de leurs veuves, ou dans le cas où ces veuves passeraient à de secondes noces, leur banc soit mis à l'enchère et que le prix de l'adjudication soit la rente annuelle."

L'abbé J. B. A. Ferland, historien, accompagnait Mgr Turgeon au cours de cette visite pastorale. Il a laissé un intéressant récit: journal d'un voyage sur les côtes de la Gaspésie, paru dans les Soirées Canadiennes en 1861. je me permets de citer quelques observations: "Au sommet du coteau apparaît le clocher de la petite chapelle, dont le corps est caché par un bouquet de sapins. En débarquant nous dirigeons nos pas de ce côté, au milieu de monticules de morue et aux cris de joie des honnêtes citoyens de Douglastown. Sous le rapport moral, 'cette mission est une des meilleures du district de Gaspé. La population est polie, intelligente et religieuse; elle présente une physionomie sociale qu'on ne rencontre point dans les postes environnants. Cette différence marquée doit être regardée comme un des effets de l'instruction, qui est généralement répandue parmi les habitants de Douglastown; depuis un grand nombre d'années, en effet, ils ont tenu à honneur d'avoir parmi eux un bon maître d'école."


PROBLÈME DE LANGUES
L'historien Ferland note en passant qu'il reste à peine, en 1836, une quarantaine de familles descendant des premiers habitants. A ce petit groupe d'Anglais se sont joints quelques Canadiens et des Français-, aussi les langues anglaise et française paraissent familières à tous. Mais on note, lors de la parution de l'ouvrage en 1861, l'abbé Ferland ajoute la remarque suivante:

" Depuis 1836 un grand changement s'est opéré à cet égard. Quelques familles irlandaises s'étant jointes à l'ancienne population de Douglastown, l'anglais a pris le dessus, et la langue française a été complètement oubliée, même dans les familles canadiennes. Il ne reste plus guère que cinq ou six vieillards qui parlent le français."

En Gaspésie, lors de naufrages par exemple, il est arrivé que des groupes d'Irlandais se sont joints à des milieux de langue française, mais avec les années, ils ont tous fini par parler le français. A Douglastown, ce fut tout le contraire. En 1831, un navire transportant 230 catholiques qui fuyaient l'Irlande fit naufrage à Cap des Rosiers, et seulement 30 survivants purent gagner la côte, grâce à un câble reliant le bateau à un arbre. Les Holland, Hipson et McDonald vinrent s'ajouter à leurs frères irlandais de Douglastown.

On peut constater en parcourant les registres les alliances entre Irlandais et Canadiens français. Ces derniers, en minorité, élevaient leurs enfants dans la langue de la mère. On peut vérifier ce fait dans les cas suivants: Bolduc, Bourgouin, Briand, Devouge, Fortin, Girard, Kirouac, Langlois, Languedoc, Lehre, Morin, Rail, -Rehel, Simonneau, Smith, etc.; autant d'exemples types où les descendants ne parlent aujourd'hui que l'unique langue anglaise, excepté pour les Briand dont un certain nombre ont conservé la langue française, et un autre groupe prononcent leur nom à l'anglaisé et ne parlent que cette langue.

En 1841, les rapports de la mission donnent 50 familles pour Douglastown, et la population demande un curé résident, surtout depuis la construction d'un presbytère. De fait, en 1845, l'abbé M. Dowlinq devient le premier curé et les registres de la paroisse s'ouvrent la même année. je passe sous -silence les trois églises qui seront construites par la suite et détruites par le feu. C'est en 1855, le 17 mars, lors de la bénédiction d'une nouvelle église, que Saint Patrick détrônera les Douze Apôtres et sera invité à veiller sur cette paroisse irlandaise.

Le curé de Douglastown, à partir de 1845, doit desservir les postes de la côte, jusqu'à Mont-Louis; une distance de cent milles à parcourir, sans chemin praticable pour les voitures, excepté un chemin de deux lieues entre Gaspé et Douglastown. Il n'est pas surprenant de lire, en 1852, dans le rapport de la mission de la Madeleine, les lignes suivantes:

"Il serait à souhaiter qu'un missionnaire ' placé à Rivière-au-Renard soit chargé de la desserte des missions de la rive nord. Il est impossible que le missionnaire de Douglastown puisse desservir convenablement tant de missions disséminées sur une si grande étendue, et il ne peut certainement le faire qu'au péril de sa vie... "


RAPIDE ÉVOLUTION
En 1854, la paroisse de Douglastown compte 75 familles, 275 communiants et 115 enfants qui n'ont pas encore communié. Le Révérend M. Sasseville, curé, dans un rapport transmis à l'évêque de Québec note que:

"La population de Douglastown est mélangée; elle se compose de quelques Irlandais, de descendants d'irlandais, de Canadiens, de Jersiais, mais que l'élément irlandais y domine. Il y a cinq familles canadiennes anglifiées et quatre familles protestantes. Quoique la plupart comprennent encore le français, cependant l'usage de prêcher en anglais a prévalu. La nouvelle génération ne comprend que cette dernière langue et, avec la vieille génération, s'éteindront les restes de la langue française."

Prédiction sombre, mais facilement compréhensible pour l'époque. Dans son ouvrage COLONISATION AU BAS-CANADA, 1851-1861, Stanislas Drapeau relève une population de 988 âmes pour Douglastown, dont 41 personnes appartiennent à l'origine canadienne-française. Et M. Drapeau ajoute un détail intéressant que je n'ai pu malheureusement contrôler:

"Il existe à Douglastown une Institution littéraire ou salle publique de lecture dans laquelle se trouvent les principaux journaux des diverses provinces anglaises."

Douglastown comptait donc, il y a cent ans, une population assez stable et l'on était en droit d'espérer aujourd'hui une paroisse de quelques milliers d'âmes. Tous les calculs furent renversés puisque le recensement de septembre 1967 ne donne que 905 âmes, pour l'élément catholique, bien entendu. Situation facile à expliquer quand on songe aux centaines d'Irlandais qui ont quitté la paroisse pour gagner leur vie ailleurs. On peut les retracer dans les villes de Montréal, Toronto, Galt, Oshawa. etc.

En 1936, Douglastown comptait une population catholique de 1199 âmes. Depuis les trente dernières années, on peut enregistrer 841 baptêmes et 393 sépultures. Donc un accroissement de 448. Et d'un autre côté, nous constatons une baisse de 300 âmes, ce qui représente en tout un déficit de 748 personnes. Situation assez alarmante, semble-t-il. Mais ici, on peut voir que le rêve de Douglas est en train de disparaître complètement: la colonie loyaliste s'est évanouie. L'abbé Ferland, en 1861, doutait de la survivance du français dans la paroisse, de même que l'abbé Sasseville, à la même époque. En terminant la visite paroissiale, Douglastown renverse les prédictions les plus pessimistes, car nous avons aujourd'hui 30 familles de langue française avec une population de 188 âmes. De plus, 7 chefs de famille sont canadiens-français, même si les enfants ignorent la langue.


En conclusion, les qualités et les vertus irlandaises ne semblent pas en voie de disparition. C'est très heureux. - Irish and Catholics Voilà les caractéristiques. Tout le charme et le secret de la continuité catholique à Douglastown, il faut les trouver dans l'attachement au passé et dans le respect des valeurs qui sont immortelles.